Au cœur d’Abidjan, le Garba, ce mets délicieux, ne cesse de créer des milliers d’emplois en Côte d’Ivoire. Dans chaque quartier d’Abidjan, il existe au moins un garbadrome, ces lieux où l’on peut savourer ce plat ivoirien emblématique. Récemment, au quartier Marahoué à Abobo, Aboubacar Ahmed a ouvert son propre garbadrome il y a à peine deux mois. Bien que modeste, son petit espace peut accueillir environ 20 personnes, offrant ainsi un cadre agréable pour les amateurs de garba.
Contrairement à la plupart des garbadromes qui ouvrent leurs portes très tôt le matin, Aboubacar commence sa journée à 10 heures. Selon lui, c’est à ce moment précis que les habitants du quartier commencent à affluer. Cependant, ce qui distingue particulièrement le service d’Ahmed, c’est son utilisation de feuilles de Katemfé pour emballer les plats à emporter. Ces feuilles, bien connues localement sous le nom de “feuilles d’Attiéké“, confèrent non seulement une saveur naturelle aux mets, mais surtout, elles sont exemptes de tout effet négatif sur la santé, contrairement aux emballages plastiques couramment utilisés ailleurs. Cette démarche montre qu’Aboubacar Ahmed ne recherche pas uniquement des bénéfices financiers, mais qu’il accorde une attention particulière à la santé de ses clients.
Dans la tradition d’Abobo, chez Aboubacar Ahmed, le prix d’un morceau de poisson s’élève à 200 francs CFA. Un tarif qui tient compte des réalités économiques des habitants du quartier Marahoué, permettant ainsi à chacun de se nourrir convenablement sans trop peser sur son budget.
Aboubacar Ahmed, nouvel entrepreneur dans le Garba, espère faire son petit bonhomme de chemin. À 2 mois d’existence, il a déjà pu apprécier l’évolution positive de son business et ambitionne de grimper vers les sommets de la réussite.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Abobo.