À l’ origine, Ibrahim Sangaré est un mécanicien d’engins à deux roues et il vit bien de son métier. Mais à côté de ses réparations, le jeune homme de 17 ans vient d’ajouter une corde à son arc. En effet, depuis un certain temps, Ibrahim qui s’identifie aussi par le sobriquet d’IB, assure le service après-vente auprès de particuliers, qui prennent la direction de son petit garage avec leurs motos neuves, mais en pièces détachées. S’ils viennent à lui, c’est pour qu’il procède à leur assemblage.
Travaillant seul, le mécano du quartier Kôkô de Bouaké offre à sa clientèle, des prestations à des prix qui selon lui, équivalent à la qualité de ses services. « Les personnes dont j’ai monté les engins dans mon atelier, m’ont toujours félicité pour mon professionnalisme. Si je réussis à faire ce travail, c’est parce que je suis mécanicien à la base et je connais la moto, ainsi que les différentes pièces qui la composent », a-t-il expliqué en précisant que ses prix commençaient à partir de 15 mille francs CFA. Avec ses revenus additionnels, le réparateur-monteur a de l’ambition. Comme troisième activité, il se voit importateur de motos qu’il mettra en vente sur le marché de sa ville.
En homme averti, IB sait le fossé existant entre la réparation et le commerce de motos. Mais, pour rien au monde, il n’abandonnera pas ses rêves quoi que ce soit. « Si d’autres ont réussi dans ce milieu, c’est que je peux également y arriver. Il suffit d’avoir le courage et de bien m’organiser », s’est-il convaincu.