Dans certains quartiers des villes ivoiriennes, des femmes réceptionnent des troncs d’arbres qu’elles doivent découper et revendre. Ces morceaux de bois sont principalement utilisés comme combustibles par les ménages et les commerçants. La plupart de leurs clients sont principalement des fabricants d’attiéké, des fumeuses de poissons ou encore des restauratrices.
Notons qu’une fois les troncs d’arbres reçus, la tâche la plus difficile demeure le découpage en petites bûches et ça, dans la commune de Daloa, une seule adresse parcourt toutes les lèvres: Ibrahim Sawadogo.
En effet, depuis 4 ans maintenant, Ibrahim propose ses services de découpe de bûches qu’il propose aux vendeuses de bois.Chaque jour, selon les commandes qu’il a, il se rend au commerce de ses clients pour exercer son art. Ce jeudi 17 octobre 2019, chez un client installé au quartier Commerce, Ibrahim sue à grosses gouttes sous le soleil de Daloa. D’un coup de hache sec et ferme, les morceaux de bois se fendent et rejoignent plus tard, le tas de fagot déjà constitué.
“C’est une activité qui demande une bonne santé physique et beaucoup de force. J’avoue que ce n’est pas facile mais je tiens bon et jusqu’à présent, tout va pour le mieux”, confie-t-il.
Agé de 37 ans, il est analphabète et assure que ce métier est celui qui lui convient. Son activité se présente sous forme de contrat. Pour un tas de bois d’environs 250kg, il estime sa durée de travail à une semaine et facture le client un minimum de 45.000FCFA .
Grâce à cette activité, il parvient à s’occuper de sa famille et réalise son vœu qui est de scolariser ses enfants. Aujourd’hui, deux de ses trois enfants vont à l’école et l’aîné est en au lycée en classe de seconde. ( 298 mots)