Le manioc est le 3ème aliment riche en calorie après le riz et le maïs. C’est l’un des aliments les plus consommés à cause de sa diversité de transformation et de ce fait la Côte d’Ivoire en produit en moyenne 2,5 millions de tonnes par an. Au cœur de cette production, l’on trouve de grandes plantations mais aussi des plus petites tenues par des agriculteurs comme Diallo Idrissa.
Ancien commerçant dans le domaine animalier, à Lakota, le cinquantenaire s’est résolu à retourner à la terre après la faillite de son commerce. Son lopin de terre acquis, c’est le manioc qu’il a choisi de cultiver car la demande est forte. Azaguié étant un foyer de la production d’attiéké, il vend sa récolte aux productrices.

Cette nouvelle activité rémunératrice lui permet seulement de nourrir et prendre soin de sa famille car il ne peut produire assez. Même s’il souhaite un plus grand rendement, Idrissa n’en a pas les moyens. En effet, ces finances ne lui permettent pas de se procurer un outillage performant, de l’engrais et de l’herbicide, des éléments qui pourront l’aider dans sa tâche. Il est donc obligé de travail avec du matériel rudimentaire et vétuste. « Mon champs est un peu grand mais à cause de la montée du prix de l’herbicide qui est passé à 5000FCFA, je suis obligé de le désherber en me servant que d’une machette et une daba. À mon âge, c’est très difficile». Loin de vouloir changer d’activité, il souhaite trouver les moyens nécessaires pour développer son champs car « la terre nourrit son homme» selon ses dires.
Depuis 2017, Le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA) a lancé un projet d’appui au développement des filières manioc et maraîchers en Côte d’Ivoire.
Paule Valérie Konan, contributeur Pepesoupe
Azaguié