Dans une des rues adjacentes au quartier commerce à Bouaké, à quelques encablures du centre culturel Jacques AKA, on trouve un magasin avec une devanture bariolée d’une kyrielle de couleurs. Sur la pancarte, on peut lire « MAGIC DECOR ». C’est l’antre de Mickael GUEU. C’est un atelier de calligraphie ; l’art de bien former les caractères d’écriture manuscrite.
Ce métier-là, Mickael l’a dans la peau depuis qu’il est jeune. Très bon dessinateur, il s’intéresse à l’art scriptural. Après son baccalauréat, il est inscrit en faculté de philosophie. Voici six ans que Mickael, parallèlement à ses études pratique le métier de calligraphe. Ayant atteint le niveau master d’esthétique et philosophie africaine il décide de mettre une pause aux études et d’ouvrir un atelier pour se consacrer pleinement à son art.
Il a débuté cette aventure avec seulement 40 000Fcfa sous un hangar de fortune avant de se retrouver où il est aujourd’hui et de se faire aider par deux autres personnes. Les commandes ils en ont toujours au point de se faire entre 30 000Fcfa et 40 000Fcfa par jour. Les temps de bonnes recettes se font généralement lors de la rentrée scolaire et la calligraphie bâtiment en fin d’année.
GUEU Mickael espère agrandir son atelier et faire l’apport de matériel nouveau pour optimiser son travail. Il dit s’organiser pour reprendre aussi les études à l’Université. Ce sera selon lui une corde à son art puisque les études qu’il fait peuvent lui permettre d’élargir son champ de vision esthétique et apporter de l’originalité dans la conception graphique. (260 mots)