Siaka Soro est coiffeur au quartier Port-Bouët 2 de Yopougon. Cette activité, il l’a démarrée en 2010, au moment où il traversait une situation difficile. En effet, élève en classe de terminale, son père venait de mourir.
Livré à lui-même, il a dû se trouver du travail en urgence pour subvenir à ses besoins. « J’ai perdu mes parents, donc j’étais obligé de me jeter dans une activité comme ça. Je ne pouvais pas rester là à ne rien faire. Il fallait faire quelque chose pour m’en sortir et subvenir à mes besoins », s’est-il souvenu ce dimanche 8 novembre 2020 à 13 heures 25 minutes dans son salon de coiffure. Ainsi, c’est auprès d’un ami coiffeur que Siaka a fait ses classes pour savoir tenir la tondeuse. Une semaine après ses débuts, il a pu faire l’acquisition d’une tondeuse. Dès ce moment, il a commencé à réunir les enfants du quartier pour les coiffer gratuitement afin de se faire connaître. Cependant, depuis qu’il s’est installé, Siaka a confié qu’en raison de la précarité du lieu, il coiffe les adultes à 300 francs CFA et parfois 200 francs s’ils marchandent. Quant aux enfants, il leur refait une beauté pour 150 ou 100 francs CFA selon les circonstances.

Bien qu’exerçant ce métier depuis 10 ans, Siaka n’envisage pas s’y éterniser. « Moi franchement, c’est par manque de moyens que je suis encore dedans sinon je ne vois pas ça en un métier d’avenir », a-t-il déclaré malgré un revenu mensuel de 70 mille francs CFA. Pour pouvoir tourner cette page et trouver une profession mieux rémunérée, Siaka Soro a lancé une demande d’aide financière à l’endroit de toute personne de bonne volonté.