L’attiéké est une nourriture faite à base de manioc. Il est typiquement ivoirien. Il est obtenu de la manière suivante : il faut éplucher le manioc, le faire bouillir et le laisser fermenter. Ensuite, le faire presser à la machine jusqu’à obtenir une pâte. Cette pâte sera serrée avec un autre appareil afin d’extraire l’eau et la rendre sèche. Après il faudra l’étaler, la tamiser et mettre le tout dans une marmite pour la faire cuire à la vapeur. C’est un long processus qui demande beaucoup d’énergie. Il existe deux sortes d’attiéké: l’abodjaman et l’attiéké ordinaire. La différence se voit par la taille des grains.
À BLOCKHAUSS, quartier de Cocody, les femmes font de l’attieké une véritable affaire. Thérèse est une femme ébrié qui y réside. Du mardi au samedi elle prépare l’attiéké qu’elle vend aux habitants et à ceux qui viennent d’autres secteurs de la ville. De plus, les restauratrices du foyer de jeunes de blockoss se ravitaillent aussi chez elle.
La commerçante achète le sac de manioc à Adjamé à 8000 francs, parfois elle se fait livrer directement sur son lieu de travail par un fournisseur. C’est elle même qui prépare mais son aînée l’aide aussi dans cette tâche. Les boules d’attiéké vont de 100 francs à 500 francs. Selon Thérèse: <<la vente d’attiéké c’est du gagner-gagner, perdu-perdu>>.
En d’autres termes, ce commerce est fructueux mais il faut garder à l’esprit que ce n’est pas toujours le cas, cela dépend de plusieurs facteurs (période de fêtes, fidélité des clients etc…). L’attiéké se consomme avec du poisson, de la viande, des sauces. La gastronomie ivoirienne se vante toujours d’avoir ce met car il est une identité pour les ivoiriens dans le monde. ( 289 mots)