Au quartier Désert, dans la commune d’Abobo vit Pélagie Chinan Sombo. Originaire d’Adzopé, une ville de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, cette veuve qui est mère de 4 enfants dont 2 filles et 2 garçons exerce en tant que revendeuse d’attiéké.
Ainsi, l’idée de faire ce commerce, c’est sa voisine du quartier, Chiepo Assi qui la lui souffle. En effet, veuve depuis le décès de son mari en 2015, Pélagie était confrontée à une situation difficile : celle de scolariser ses enfants tout en assurant les charges de la maison. Sur les conseils de cette dernière, elle décide de se lancer dans le commerce d’attiéké, un mets apprécié des abidjanais. Pour ce faire, deux fois par semaine, Pélagie se rend le jeudi à Agboville et le dimanche à Adoré pour acheter des sacs d’attiéké. De retour à Abobo, elle vend ce mets fait à base de tubercule de manioc, à des femmes qui viennent le prendre en gros pour le revendre en détails au prix de 250 francs CFA pour 3 boules.
Ce vendredi 20 mars 2020, elle fait des révélations sur cette activité qu’elle dit lui sauver la vie. En effet, sur un sac d’attiéké qu’elle prend à 10 mille francs, elle a un bénéfice de 10 mille francs. « Avec l’attiéké, c’est 100% de bénéfice. À part le transport qui fatigue un peu, je peux avoir 30 mille francs par voyage », a-t-elle soutenu. Avec le commerce d’attiéké où Pélagie s’en sort avec 240 mille comme revenu mensuel, elle dit pouvoir assurer la scolarité de ses enfants dans un environnement adéquat.