Trois années sont déjà passées et Maïmouna Soumahoro est toujours présente sur son lieu de vente, au marché du quartier derrière rails, dans la commune d’Abobo. Ce lundi 6 avril 2020, comme les jours ordinaires, malgré le sourire aux lèvres, elle garde un œil vigilant sur sa balance qui indique le kilogramme de mil, que veut sa cliente en face d’elle.
En effet, cette femme de 25 ans, a monté sa petite affaire dans la vente de céréales depuis 2017. De ce fait, elle propose à sa clientèle du haricot, du riz, du soja et d’autres céréales telles que le sorgho et le fonio vendus au kilogramme à 800 francs CFA et au-demi à 400 francs CFA. Comme tout commerce, la vendeuse pense à faire du chiffre. C’est pourquoi sur chaque kilogramme de céréales vendu, Maï (de son petit nom) a des bonus qui vont de 250 et 350 francs CFA. Ce qui permet à la commerçante un bénéfice journalier allant dans l’ordre de 3500 à 5500 francs CFA.
Dans le but de toujours répondre aux demandes de sa clientèle, Maï ne laisse jamais son ‘’grenier’ ’ se vider. Pour le remplir, elle a recours à des coopératives de femmes rurales basées à Korhogo et à Katiola. En tant que bonne femme d’affaire, elle sait comment gérer les imprévus. Ainsi, en cas de ruptures de stock, ce sont les femmes du marché gouro qu’elle sollicite pour sa fourniture en denrée. Grâce à cette organisation, le ‘’business’’ de la jeune Maï est en progression. Cependant, elle compte lui donner une plus grande vitesse en construisant un second ‘’grenier’’.