Il est 9 heures à Koweit, dans ce quartier de Yopougon et c’est une découverte que nous y faisons ce vendredi 5 avril 2019.
Sur la voie reliant le quartier de Koweit à Bokasso, les coxers des minicars appelés « gbakas » crient à tue-tête, à la recherche de passagers.
Mais à ce décor auquel les riverains s’habituent maintenant, s’ajoutent les mototaxis.
En effet, sur ce même trajet mais avec moins de vacarme, les mototaxis pullulent et font désormais la concurrence aux gbakas qui, avec les taxis communaux, régnaient en maîtres du transport de personnes et de marchandises. « Bokasso, 100 francs ! Koweit, 100 francs ! » C’est à ce tarif unique que tous facturent le transport. Ces mototaxis, conduits par des hommes, sont des tricycles surmontés d’une bâche, peints en jaune et noir.
Nous rencontrons sur place, M. KOUME Jacques ; homme d’environ une trentaine d’années et conducteur de mototaxi. A propos de la prolifération de ce nouveau moyen de transport, Jacques nous explique que : « Les conducteurs de gbakas roulent très mal et n’ont aucun respect pour leurs clients, alors que nous, nous faisons attention à nos clients et nos véhicules sont confortables ».
Notons qu’avec les embouteillages fréquents sur cette voie, les mototaxis apparus il y a deux mois de cela s’avèrent être très pratiques pour les usagers. Grâce à leur mobilité, il peuvent aisément se faufiler entre les véhicules et arpenter des voies que les taxis et gbakas ne peuvent prendre.
Concernant la rentabilité de ce business, Jacques nous rassure que : « Ce métier nourrit vraiment son homme et ne nécessite pas un grand investissement. J’ai démarré avec moins de 500 000 FCFA et aujourd’hui, je m’en sors pas mal ».