On l’aperçoit de loin en prenant la ruelle. Deux barres de fer latérales relié par des cordes en nylon sur lesquelles du linge est mis à sécher. Ce dispositif transitoire est la devanture d’une blanchisserie. Sur la terrasse adjacente on peut voir quelqu’un en train de faire la lessive. Les accessoires et produits d’usages sont posés très visiblement.
Autrefois, désignées « laver-repasser », ces buanderies artisanales sont maintenant appelées blanchisseries. Monsieur Ouédraogo Edmond propriétaire de cet magasin à Cocody- Riviera 2 est bien le prototype de celui qui est passé de cette étape à l’autre. Il a commencé cette activité en 2006, il y a 13 ans avec deux bassines, un sceau et un fer à repasser.
A l’intérieur du magasin on peut voir des étagères avec des vêtements bien rangés et emballés dans du caoutchouc, des chemises bien disposées sur des cintres, une machine à laver et une table de repassage. C’est le signe de l’évolution et du sérieux de Monsieur Ouedraogo Edmond qui est aujourd’hui secondé par deux apprentis.
Les tarifs du « laver-repasser » vont de 100Fcfa à 500Fcfa l’unité. Edmond lave, repasse et livre presque 50 articles par jour. Il a aussi comme clients des collectivités qui font laver leurs blouses et tenue chez lui. Il dit ne pas se plaindre et qu’il arrive à payer ses employés et à subvenir aux besoins de son épouse et de ses deux enfants. « J’ai 35 ans, je peux encore travailler en mettant la main à l’eau et repasser » dit-il avec insistance. ( 260 mots)