Du pain et des condiments dans des barquettes en plastique contenant du poisson pilé, des petits pois, des œufs bouillis, de l’omelette, de la pomme de terre, de la viande, des rognons d’une part et d’autre part des récipients contenant de la tomate, des oignons et un peu d’huile pour faire de la vinaigrette. C’est le fameux « pain maca » disposé sur la table des vendeuses aux abords des routes et ruelles de nos quartiers.
Yvonne Gniman Dje, âgée de 56 ans, est vendeuse de « pain maca » à Niangon carrefour Boby à Yopougon. Voici plus de 10 ans qu’elle a commencé le commerce de pains et condiments. C’est le petit déjeuner de la plupart des jeunes et des moins jeunes de la cité. C’est aussi l’encas des écoliers qui passent par ici pendant l’année scolaire. Tous ses clients sont unanimes pour dire que ses recettes sont excellentes.
Maman Yvonne confie qu’avant les affaires marchaient bien. Mais, maintenant le marché est devenu plus difficile: « Je ne gagne pas assez comme bénéfice par jour comme auparavant. Mais il faut bien vendre en attendant les jours heureux car c’est ça que j’utilise pour nourrir mes trois petits-enfants. Ce n’est pas facile. Mais je ne me décourage pas »
« La difficulté de ce métier c’est que je me lève très tôt pour cuisiner et je commence à vendre à 5 heures du matin. Puisque c’est du pain que je vends, on mange cela au petit déjeuner. Ça m’évite des dépenses supplémentaires c’est mon avantage. A mon âge je n’ai plus vraiment de projets, je veux juste pouvoir avoir de quoi survivre avec ma famille. Je préfère venir vendre même si je ne gagne pas grand-chose plutôt que de mendier”, conclut-elle. ( 300 mots)