Bon nombre d’étudiants en Côte d’Ivoire exercent de petits métiers pour joindre les deux bouts. C’est le cas de Stéphane Kouamé. Âgé de 23 ans, il est étudiant en licence 3 d’histoire à l’université Alassane Ouattara de Bouaké. Il gagne sa vie en tenant un kiosque à café (aboki dans le jargon ivoirien), en face du campus de son université.

Ce mercredi 5 février 2020, à 9 heures 15 minutes, il est à son lieu de travail.
Désireux d’offrir des services gastronomiques à ses amis étudiants, Stéphane voit se présenter à lui une occasion. L’un des ‘’ainés’’ de la cité universitaire à qui il avait fait part de son désir, le met en contact avec un propriétaire de kiosque à café. Depuis ce temps (3 ans maintenant), Stéphane travaille dans le café ‘aboki’, non loin de la cité universitaire. Malgré son travail dans ce kiosque à café, Stéphane Kouamé, ‘’l’étudiant diallo’’ arrive à concilier cette activité avec ses études. En témoigne d’ailleurs son admission en année supérieure depuis 3 ans.

Pour ce qui est de sa rémunération, Stéphane touche, en tant que ‘’aboki’’, une prime fixe de 1.000 francs CFA par jour. De plus, cette prime est parfois majorée, à en croire Stéphane Kouamé, de 500 francs CFA pour bon rendement. Ce qui lui donne un petit ‘’revenu mensuel’’ allant de 30 mille à 45 mille francs CFA. Avec cette activité, Stéphane Kouamé arrive à s’acheter la nourriture, les documents de cours et sa chambre en cité universitaire. (248 mots)