Le paysage habituel des abords des routes et autres lieux révèle une raréfaction des vendeuses de bananes braisées. Les vendeuses de ce mets traditionnel se font de moins en moins présentes, et la principale raison qui se cache derrière cette disparition occasionnelle est l’augmentation significative du coût de la banane. Cette denrée autrefois abordable est devenue inaccessible pour de nombreux consommateurs, et cela a directement impacté les activités des vendeuses.
Chaque année, la période d‘avril à septembre est marquée par une pénurie de bananes plantains. Cette pénurie a engendré une hausse des prix, provoquant ainsi une inflation dans ce secteur. Cependant, malgré ces difficultés économiques, des femmes comme Traoré Ami ont décidé de ne pas se laisser décourager par la situation.
Rencontrée récemment, le 7 août, à proximité du collège Singah Jeunes filles de Yopougon toit rouge aux alentours de 10h, Ami a partagé ses expériences avec nous. Elle évolue dans ce domaine depuis un certain temps et a su tisser des liens avec des fournisseurs, ce qui lui assure un accès régulier à cette denrée devenue rare. Même si le prix du sac de bananes a grimpé de 12 000 FCFA à 20 000 FCFA, Ami a réussi à maintenir des prix raisonnables pour ses clients. Cependant, cette tâche s’avère loin d’être aisée.
Aujourd’hui, les bananes qui étaient vendues à 50 FCFA ou 100 FCFA se retrouvent à des tarifs de 150 FCFA, 200 FCFA, voire parfois 250 FCFA, selon leur taille. Ces prix ont malheureusement découragé bon nombre de clients, à l’exception des habitués de ce met qui continuent de fréquenter les stands de vente.
La pénurie de bananes plantains et l’impact sur les vendeuses de bananes braisées sont le reflet des défis économiques auxquels sont confrontés de nombreux petits commerçants. Ces femmes fortes et déterminées, comme Ami, sont un exemple de persévérance dans des circonstances difficiles.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.
