L’Attiéké n’est plus à présenter dans le commun des mortels en Côte d’Ivoire. Principale denrée de plusieurs peuples, l’Attiéké est surtout un produit créateur de plusieurs centaines de milliers d’emplois directs et indirects.
À Ebimpé, il y a madame Nandjui qui y détient une fabrique. Surnommée la “Patronna“, cette dernière et son personnel produisent régulièrement des centaines de Kg d’Attiéké par jour. Comment la Patronna est arrivée à la fabrication de l’Attiéké, cette dernière nous a partagé son expérience le 18 avril dernier.
Il était 17 heures lorsque nous arrivions à la fabrique. Les rayons du soleil moins brûlants offraient belle vue dans le petit village d’Ebimpé. Entre la machine à presser le manioc après le broyage, les faiseuses de grains et la chaleur ambiante des fourneaux, on aperçoit la petite silhouette de Dame Nandjui, la maîtresse des lieux. Surnommé la patronna, dame Nandjui est dans la fabrique d’Attieke depuis sa tendre enfance. Ayant grandi dans le milieu, C’est tout logiquement qu’elle s’y consacre après ses fonctions administratives.
Depuis maintenant 5 ans, la Patronna et son équipe contribuent au rayonnement économique de leur village Ebimpé. Chaque jour, ce sont des dizaines de commandes qui fusent de partout qu’elles honorent. Abobo et N’dotre sont les lieux en dehors du village, où est commercialisé l’Attieke de la Patronna. L’Agbodjama et l’Attiéké classique sont les principales productions de cette petite unité de production.
L’industrie de l’Attiéké malgré son impact économique et les terrains qu’elle conquiert de plus en plus, est encore à l’étape informelle et dominée par les peuples Ebrié, Adjoukrou et Avikam. Sa modernisation tant appelée, semble avoir du mal à démarrer. Une chose est certaine, l’Attiéké a un rôle beaucoup plus important à joué dans l’économie du pays.
Notre reportage vidéo
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Ebimpé.