Lorsque les clients l’appellent, on a l’impression d’entendre “Massahé” et pourtant, elle se nomme Massandjé Touré. Si elle se lève chaque jour très tôt, c’est pour que tout soit prêt quand les clients arrivent et elle n’a pas tord. Dès 9 heures, les premiers clients débarquent dans son espace situé au feu de la boulangerie du quartier Libreville, dans la commune d’Odienné. Avec eux, plus de répit pour Massandjé.
“Massahé faut augmenter mon piment”, demande un client. “Massahé, faut augmenter attiéké 100 francs !”, demande un autre client. Un autre fait, la réservation d’un poisson encore dans l’huile bouillante. “Mon client pardon ! Attends le prochain, tout ça est déjà pris”, s’excuse-t-elle auprès du client qui patiente. Alors que d’autres sont servis et savourent leurs plats, d’autres attendent dans la file. Affairée autour de ses plateaux et paniers d’attiéké, elle trouve toujours un mot pour ses clients encore en train d’attendre d’être servis. Personne ne part et les clients continuent d’affluer.
Notons qu’un matin, il y a un peu plus de 5 ans, Massandjé a décidé de démarrer un commerce pour soutenir financièrement son époux et depuis, elle y parvient avec la vente de l’attiéké. Si elle avait commencé par vendre uniquement de l’attiéké et du poisson, elle a rallongé son menu avec de l’alloco, des œufs à la coque et du foie grillé.
Elle nous confie qu’elle arrive à vendre en moyenne 3 paniers d’attiéké par jour. Elle se fait un bénéfice de 15.000FCFA. Le sourire aux lèvres, Massandjé s’occupe de chacun de ses clients, toujours à leurs petits soins. ( 269 mots)