Au quartier Djamourou de Bouaké, se trouve l’ancien hôpital des militaires.
Dans ce lieu abandonné et défraîchi, Mlle CISSE Mariam a vu une opportunité qui est celle d’exploiter la cour.
En effet, depuis 2016, cette trentenaire a transformé le terrain qu’offre la cour en un potager qu’elle entretient régulièrement.
Chaque jour, elle est là, dès les premières heures du matin pour prendre soin de ses cultures.
C’est donc la vision d’une cour transformée qui s’offre aux visiteurs. Sur ce terrain défriché avec machettes et houes, Mariam fait pousser divers produits maraîchers et on y trouve de la laitue, de l’oignon, des choux verts, du persil et des carottes.
Elle nous explique que pour la vente de ses produits, elle n’a pas besoin de se déplacer. Les fruits de son champ sont si prisés des grossistes qu’ils viennent directement les commander alors qu’ils sont encore en terre ou ils achètent les récoltes, afin de les écouler sur les différents marchés de la ville.
En trois années d’exercice, Mariam nous confie : « Je suis très satisfaite de ce que je fais et c’est une activité qui nourrit celui ou celle qui l’exerce. Grâce à cela, j’arrive à me prendre en charge et subvenir à mes besoins ».
Si tout semble aller pour le mieux, Mariam rencontre cependant quelques difficultés dues aux intempéries.
En saison sèche par exemple, il est courant que les puits où elle se ravitaille en eau tarissent. Elle est alors obligée d’aller en chercher beaucoup plus loin, au risque de perdre sa récolte.
Jusque-là, elle tient bon et c’est sourire aux lèvres qu’elle trône au milieu de son potager.