Lors de notre tournée de découverte dans le quartier précaire de Kpimbli, ce 3 mai, nous avons fait une découverte émerveillante : un vidéoclub des années 1970 à la fin des années 1990, une salle en bois avec une quinzaine de chaises et de bancs où l’on projette des films en VHS ou sur de vieux lecteurs CD, qui passent sur des téléviseurs cathodiques appelés communément ” télés gros dos” en Côte d’Ivoire. Cette petite entreprise de cinéma est dirigée par Soura Abdoulaye, qui vit grâce à cette activité.
Soura Abdoulaye nous a confié avoir été inspiré il y a plus d’une quinzaine d’années, et depuis, son entreprise continue de prospérer. Selon lui, il avait constaté qu’il n’y avait pas de lieux de distraction dans son quartier à l’époque où il débutait son activité. Possédant encore un appareil VHS et plusieurs cassettes, il décide alors de créer le vidéoclub. Et depuis lors, cela résiste. Abdoulaye a témoigné de la fierté de certaines personnes de revivre une époque grâce à ce vidéoclub.
Son tableau d’affichage, toujours à l’ancienne, présente les heures de passage et les prix des films au prix de 100 f. On peut également apprécier sur le tableau noir les dates de production des films et des acteurs d’une époque révolue tels que Jet Li, Chuck Norris, Jean-Claude Van Damme et Cynthia Rothrock.
Soura Abdoulaye est devenu un gardien de l’âge d’or du cinéma à Kpimbli, grâce à sa passion pour les films et sa détermination à offrir à la communauté l’opportunité de revivre une époque révolue. Le vidéoclub de Soura Abdoulaye est un exemple de l’importance de préserver la culture cinématographique d’une époque passée et de l’impact que cela peut avoir sur la vie des gens.
À travers Soura Abdoulaye, des jeunes ont pu découvrir ce qu’étaient les vidéoclubs à une époque où ils n’étaient pas encore de ce monde.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.
@Benie Eckra