Ne dit-on pas qu’à quelque chose malheur est bon ? la crise sanitaire qui secoue le pays et qui paralyse de nombreuses activités économiques est devenue une opportunité d’affaires pour certaines personnes comme Alassani Daoudou. La cinquantaine révolue, Alassani est un vendeur de cache-nez établi dans la ville d’Agnibilékro.
Parcourant les rues de la ville pour vendre ses articles, il s’est fait connaître de presque toute la population.La particularité de ses cache-nez est qu’ils sont réutilisables, car ils sont conçus avec des tissus qu’il confectionne lui-même. Les ‘’super cache-nez’’ de Alassani, comme il les appelle, sont vendus à 500 francs l’unité.Le vendredi 1er mai 2020, cet infatigable commerçant était encore à l’œuvre pour ‘’liquider’’ sa marchandise, malgré le jour férié dû à la fête du travail.Selon lui, avec cette activité, il s’en sort plutôt bien. « Je peux vendre en moyenne 10 cache-nez par jour », a-t-il déclaré.
Ce qui lui revient en moyenne à 150 mille francs de revenu chaque mois.À la question de savoir pourquoi il travaille même un jour férié, ce vendeur de nationalité ghanéenne répond : « c’est parce qu’on travaille, qu’on fête. C’est le travail qui nous rend libre ». Même si la situation sanitaire est bonne pour son business, Alassani Daoudou souhaite tout de même qu’elle prenne fin pour que la vie reprenne.