Divo, pays du peuple Djiboua de langue Dida. En cours de journée, nous constatons l’effervescence d’une ville moderne. Les habitants rallient leurs différents lieux d’activités. Comme dans toute grande ville, les déplacements sont rendus possibles par les transporteurs. Si ici l’on ne dispose pas encore, comme à Abidjan, de services tels les VTC, force est de constater que le trafic, notamment en taxi communal, est d’un volume important.
Ce n’est pas Kouamé Kouakou Marcel qui nous dira le contraire. Cet homme, âgé d’une trentaine d’années, exerce l’activité de chauffeur de taxi.
Son parcours est similaire à celui de nombre de ses pairs. Non scolarisé depuis le bas âge, il apprend la mécanique en qualité d’apprenti. À force d’abnégation et de patience, il accumule l’expertise et les moyens nécessaires de passer le permis de conduire.
La transition entre le dessous des capots et le volant est toute trouvée. Marcel nous confie exercer son métier depuis maintenant 07 ans.
Une journée classique débute dès 05 heures du matin pour s’achever aux environs de 22 heures. À Divo, en plus du territoire communal, le taxi peut desservir quelques bourgades alentours.
Le prix fixe de la course est de 200 francs CFA. Notre ami doit s’assurer de trouver les 14 000 francs CFA de recette journalière du propriétaire du véhicule. D’un autre côté, il doit faire en sorte d’avoir de quoi ne pas rentrer bredouille chez lui.

Son métier n’est pas facile. Il faut composer avec l’humeur des clients, le manque de monnaie lors des échanges et les fréquentes pannes de son véhicule. Il n’en demeure pas moins que Marcel rêve de devenir son propre patron et posséder un taxi. Nul doute que le travailleur acharné qu’il est réussira bientôt dans cette quête.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Divo