La vie donne des coups et c’est la capacité de réagir face à ces coups qui détermine ce que devient notre vie. Les coups dame Ouman GNACADO, la soixantaine, mère de 10 enfants, en a reçus elle qui a vu son existence basculer suite au décès de son mari il y a 10 ans.
Passé le choc, il fallut se reprendre et faire face aux besoins de la dizaine d’enfants. N’ayant pas de moyens, la veuve décide de collecter les bouteilles plastiques et les vendre. L’activité ne nécessitant aucun investissement de base elle s’y met avec détermination. Ainsi donc elle arpente les rues et écume les cérémonies (anniversaires, mariages, baptêmes et autres) à Gagnoa pour collecter les précieuses bouteilles.
Lorsque son stock est conséquent maman Ouman passe à la seconde phase : le lavage des bouteilles. C’est alors qu’elle lavait ses bouteilles dans la rivière Guéry, sous le pont en partant au quartier Soleil que nous l’avons rencontrée ce mardi 30 avril 2019 à 10 heures 20 minutes.
Avec minutie, la sexagénaire lave chaque bouteille deux fois à l’extérieur comme à l’intérieur avant de la rincer. Elle explique que cette tâche peut l’occuper cinq heures durant deux ou trois fois par semaine selon ce qu’elle arrive à collecter.
Une fois cette étape passée, place à la vente des bouteilles. Les clients de madame GNACADO sont disséminés dans toute la ville de Gagnoa. Ce sont pour la plupart des vendeurs de savons liquide ou de médicament de tradi-thérapeutes.
A chaque vente madame GNACADO déclare s’en sortir avec une somme oscillant entre 2.000 F CFA et 6.000 F CFA selon l’importance de la collecte.
Cet argent elle dit l’utiliser pour scolariser et s’occuper de ses enfants à bas âge les plus grands étant à Bouaké et Abidjan à leur propre charge.
