Alors que le tribunal du divorce d’Abidjan-Plateau a enregistré 152 dossiers ce 4 avril 2024, la Côte d’Ivoire fait face à une hausse alarmante du nombre de divorces dans le pays. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité ainsi que du ministère du Plan et du Développement, le taux de divortialité a atteint 45,4% en 2021, contre 40,7% en 2020.
Parmi ces statistiques, une ville se démarque tristement : Bouaflé, dans la région de la Marahoué au centre-ouest du pays, enregistre le plus grand nombre de cas de divorce. Un constat qui interpelle sur les réalités sociales et conjugales de cette localité.
“Depuis qu’on a laissé Dieu de côté et la Bible, et qu’on préfère écouter les coachs Facebook, on ne peut que assister à ça”, déplore un observateur, pointant du doigt l’influence grandissante des nouveaux gourous de la vie de couple sur les réseaux sociaux.
La communauté s’inquiètent de cette tendance préoccupante, qui fragilise la cellule familiale, pilier de la société ivoirienne. Des efforts doivent être entrepris pour mieux comprendre les causes de cette crise conjugale, et proposer des solutions durables pour renforcer la cohésion des couples.
Au-delà des chiffres, c’est tout un pan de la vie sociale ivoirienne qui semble s’effilocher. Face à ce phénomène, la Côte d’Ivoire est appelée à se réinventer, en redonnant toute sa place aux valeurs familiales et en accompagnant les couples en difficulté, plutôt que de les laisser sombrer dans la séparation.