La nuit tombée, à partir de 18h30, lorsque vous quittez l’autoroute du Nord pour rejoindre le quartier «Lièvre rouge» dans la commune de Yopougon, votre attention est activement sollicitée, vos sens constamment en éveil.
Depuis plusieurs années maintenant, cette voie internationale bénéficie d’un éclairage public en très mauvais état, voire inexistant.
En effet, les grands lampadaires plantés tout le long du trajet ne marchent pas et ressemblent plus à des piliers de constructions fantômes. Aucune étincelle n’en sort. Rien !
Encore plus troublant, il n’existe aucun panneau de signalisation, aucun feu tricolore tout le long de cette voie.
Cette voie très fréquentée est de ce fait plongée dans une obscurité totale, souvent traversée par les phares des véhicules quand même prudents. Comme pour avertir les piétons et autres véhicules de leur présence. Par mesure de sécurité.
Cette situation qui perdure est à l’origine d’embouteillages fréquents et autres situations chaotiques, rendant encore plus difficile la vie des usagers.
Quand ce ne sont pas les accidents et accrochages, des quidams, profitant de l’obscurité s’adonnent à des larcins et autres délits en toute quiétude. Vols de téléphones portables, agressions à l’arme blanche et autres crimes sont le lot des piétons à ce niveau.
Notons que le ministère de l’intérieur ivoirien a récemment installé l’une de ses caméras de vidéosurveillance au niveau du carrefour PétroIvoire.
Elle marche certes lorsque le soleil est déjà levé, mais cette caméra est-elle encore efficace la nuit tombée ? Cette caméra est-elle vraiment utile là la nuit ?
Rappelons que courant décembre 2018, un car de la compagnie «Fonctionnaire», reliant Abidjan à Dabou, a tué un piéton au carrefour PetroIvoire sur cette même voie alors qu’il faisait nuit.
La vigilance de tout un chacun est vivement recommandée en attendant que les services compétents de la CIE et de la Sécurité Routière se penchent sur une solution durable à cette situation.