La Saint-Valentin, ce groupe de mots célébrant la fête de l’amour fredonne dans les bouches des Ivoiriens ces dernières heures. Comme le dit le groupe zouglou “espoir 2000“, l’amour a toujours le même visage quel que soit le lieu où il s’exprime.
À la veille de cette fête de l’amour, nous avons voulu savoir comment les “Nouchis” ou “Noussis“, vivent ce moment. Pour ceux qui ne le savent pas, les “Nouchis” font partie d’une catégorie de personnes qui, en dehors de l’argot local, véhiculent un esprit de vie typique au ghetto. Le noussi est surtout ce vaillant et courageux jeune homme, prêt à affronter tous les défis pour défendre sa fierté et son intégrité.
En Côte d’Ivoire, ces personnes sont plus présentes dans les milieux prolétaires et quartiers populaires.

À Abidjan, on trouve les “Nouchis” dans tous les lieux chauds des communes. Ce 10 février, nous avons consacré quelques heures à ces derniers, afin d’avoir leur avis sur la célébration de la Saint-Valentin. Yopougon a été notre choix.
Notre intervenant se fait appeler “Z“, chef de la gare des taxis locaux dans le populeux quartier “Koweït“, qui s’exprime dans ce langage typique (Nouchi) que nous avons retranscrit.
“Quel way matin Bouna là ? Nous on est sur le tatami entrain de grigra et toi tu viens nous kouman de mouvement de sait valentin. Nous on est en la ahè ça mais on n’est pas en là ahè ça. C’est une manière de dire aussi aux pehi go que, nous aussi, on est bôrô donc on a confirmé”.
“Quel histoire de Saint-Valentin ce matin de bonne heure pendant que nous sommes au travail ? Nous apprécions la chose, mais par contrainte. Car nos copines ne sont pas trop sérieuses. Elles savent que nous sommes amoureux donc il suffira pour nous de le confirmer ce jour avec un beau souvenir”.
Comme quoi, l’amour se vit partout.
Bainguié jean-françois contributeur PepeSoupe à Yopougon.