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LES ÉPLUCHEUSES DE MANIOC : HÉROÏNES MÉCONNUES DE L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE

L’Attiéké et le Placali, deux mets incontournables de la cuisine ivoirienne, sont omniprésents sur les étals des marchés grâce à un groupe souvent méconnu mais essentiel : les éplucheuses de manioc.

des éplucheuses en pleine activé, assises sous une bâche.

Par dizaines, on retrouve ces femmes sur les différents sites de production d’Attiéké et de Placali, en train d’éplucher des milliers de maniocs disposés en tas autour des équipes constituées. Ce 24 août à 13h, au marché Jeanne Tahi à Samaké, dans la commune d’Abobo, nous sommes allés à la rencontre de différents groupes d’éplucheuses vaillantes et expérimentées dont le rôle est crucial dans la production de ces mets très appréciés. Mlle Saty, doyenne d’un groupe d’éplucheuses de 12 femmes, nous partage leur quotidien qui consiste à éplucher entre 2 et 3 chargements de manioc par jour, soit l’équivalent de 4,2 tonnes de tubercules transportés dans des bâches. Assises chacune sur un petit tabouret au milieu de la terre boueuse, ces vaillantes dames n’ont pour seuls matériels que des couteaux. Avec ces outils qu’elles manient continuellement de haut en bas avec habileté, elles contribuent grandement à la production de ces mets, principalement l’Attiéké qui est le plus consommé des deux. Dans des conditions de travail très délicates, avec un dévouement inébranlable, ces dames restent assises du matin au soir en sollicitant continuellement leurs hanches pour satisfaire les besoins alimentaires des populations abidjanaises, et même de certains pays étrangers qui raffolent de notre approvisionnement en marchés.

un tas de manioc

Cependant, malgré leurs efforts extraordinaires, la rémunération de ces éplucheuses reste loin d’être à la hauteur. Elles reçoivent des paiements modestes, entre 1000 et 2000 francs CFA par jour, en dépit du rôle vital qu’elles jouent dans la chaîne alimentaire locale. Leurs conditions précaires ne leur laissent guère de choix, les forçant à persévérer dans des circonstances qui mettent leur dévouement à l’épreuve.

Bien que dans l’ombre, ces éplucheuses sont des piliers méconnus de l’industrie alimentaire ivoirienne et méritent reconnaissance.

Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Abobo.

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