À Abidjan, le 9 septembre 2023, nous nous trouvons dans le village d‘Anokoua Kouté, au sein de la commune d’Abobo. Un lieu particulier attire notre attention à environ cent mètres de l’entrée de la nouvelle gare, lorsque nous revenons du carrefour Agripac. Il est 15 heures lorsque nous observons plusieurs personnes traversant dangereusement les voies, bravant cette autoroute périlleuse où les véhicules circulent à vive allure. Cela se produit principalement sur cette petite portion près de la nouvelle gare, située entre la descente du pont et la voie de contournement qui permet de rejoindre l’autoroute en sortant du village.
Au milieu du flux incessant de voitures, des piétons décident de prendre le risque de s’arrêter sur le petit îlot qui relie les deux voies pour traverser, plutôt que de parcourir un peu plus de 150 mètres à pied et de traverser en toute sécurité au niveau du feu de circulation. Ils ont même officieusement fait de cet endroit un point d’arrêt en plaçant des pneus, un acte d’incivisme qui compromet gravement la sécurité routière sur cette portion de la route. Malgré les accidents fréquents qui se produisent à cet endroit, les habitants de cette zone continuent de prendre autant de risques pour rejoindre l’un ou l’autre côté de la voie.
Les raisons de cette pratique risquée sont, selon certains piétons rencontrés, notamment Ouedraogo Marcel, liées au fait que les feux tricolores sont éloignés et qu’ils cherchent à gagner du temps.
Il est urgent qu’une campagne de sensibilisation intensive sur les dangers de cette pratique soit relancée. De plus, des mesures dissuasives doivent être prises par les autorités, telles que l’imposition d’amendes et d’autres sanctions aux contrevenants, afin de mettre fin à ces pratiques dangereuses qui mettent leur vie en danger.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Abobo.