Au cœur des quartiers précaires, où les défis de la viabilité environnementale et de l’accès à l’éducation de base sont omniprésents, un besoin souvent négligé subsiste : l’accès aux loisirs pour les enfants. Cet élément, pourtant essentiel, joue un rôle majeur dans l’émancipation et l’équilibre émotionnel de cette classe d’âge.
Les quartiers mieux nantis offrent des espaces verts, des centres de jeux et une multitude d’activités ludiques pour leurs enfants, mais à Williamsville, dans le quartier de la Grande Mosquée, Diara Amidou a pris l’initiative de combler ce manque en offrant aux enfants du quartier un baby-foot.

Le baby-foot, ce jeu qui a marqué son enfance, lui a enseigné la persévérance dans la victoire et la résilience dans la défaite. Il se rappelle avec émotion les moments passés à jouer, et aujourd’hui, il observe avec fierté la passion et l’insouciance des jeunes bafistes du quartier qui s’adonnent à ce jeu. “C’est comme revivre mon enfance à travers les gamins surexcités à chaque fois qu’ils sont sur ce jeu”, confie-t-il lors de notre rencontre le 20 septembre à 14h.
Face à un manque criant d’activités de loisirs pour occuper sainement les enfants afin de mieux les encadrer, Diara Amidou a ressenti l’urgence d’agir. Il nous révèle que d’autres initiatives sont en cours pour offrir aux enfants du quartier Grande Mosquée des activités saines et divertissantes.

Les sourires radieux ainsi que les regards illuminés des enfants présents autour du baby-foot témoignent de leur bonheur. Chaque mouvement des manettes, chaque but marqué, est un moment de joie palpable. Diara Amidou revit ces instants de bonheur qu’il a connus lorsqu’il avait entre 6 et 12 ans.
L’initiative de Diara Amidou rappelle l’importance de veiller à l’épanouissement des enfants dans les quartiers précaires, en leur offrant des opportunités de loisirs qui contribuent à leur développement personnel.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Adjamé.