Abobo N’dotré, ce lundi 26 septembre 2022, nous allons à la rencontre de Coulibaly Souleyman. Il y exerce depuis 2001 le métier de photographe. Son parcours est synonyme de courage. Jeune élève, il a dû abandonner l’école, faute de moyens financiers. Il cumule, avant cet abandon, les fonctions d’élève, d’apprenti footballeur et de photographe en herbe. Sous la conduite de son mentor, monsieur Yao, il apprend la photographie. Il obtient de son oncle un appareil photo. C’est le déclic qui lui fait embrasser son actuel métier. Il se donne à fond, à tel point qu’il quitte Katiola pour Abidjan, en quête d’un plus grand challenge à relever. Les premières années sont fastes. Le rôle du photographe est important et l’essor du numérique n’est pas ce qu’il est aujourd’hui. Il crée « Coul Photo », son studio. Coulibaly dit composer au mieux avec ses « rivaux » actuels que sont les smartphones.
Pour tirer son épingle du jeu, il propose une offre qu’il dit être de meilleure qualité. À la photographie classique, il ajoute la couverture vidéo de cérémonies festives tels baptêmes, anniversaires et conférences. Ses tarifs sont, de son point de vue, avantageux. Pour une photo papier, il faut débourser entre mille et trois mille francs suivant les dimensions. La couverture vidéo d’un évènement a un prix qui varie entre quatre vingt et cent mille francs. Avec ce monsieur toujours souriant, il y a moyen de négocier un rabais. Coulibaly privilégie le rapport humain, qu’il place avant le profit. Il partage son savoir avec toute personne désireuse d’apprendre, sans exiger d’argent en retour.
Il tient à ce transfert de compétences, convaincu que : « la jeunesse n’ira pas mourir en mer si elle est bien formée et qu’elle peut subvenir à ses besoins ».
Benie Eckra, contributeur Pepesoupe Abobo