La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023 se déroulera en Côte d’Ivoire. Le gouvernement ivoirien a investi des sommes colossales pour la réalisation des infrastructures sportives, hôtelières, le transport et les équipements sécuritaires. Après la compétition, comment entretenir tous ces acquis ? Quelle utilisation leur réserver et comment les inscrire dans un plan de développement global ? De plus, quel avantage social tirer de l’engouement national que va susciter cette compétition ?
Pour répondre à ces questions, le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (COCAN) organise un séminaire de réflexion sur les problématiques de pérennisation et de valorisation des acquis matériels et immatériels produits ou construits pour accueillir la 34ème édition de la CAN prévue dans le pays. Il se déroulera du 20 au 21 juillet 2023 à Grand-Bassam, une banlieue abidjanaise sous le thème : « Séminaire de réflexion sur l’héritage de la CAN 2023 ».
Ce sont des experts de Côte d’Ivoire et d’ailleurs qui animeront les travaux en vue de permettre au COCAN de se munir d’un véritable plan d’actions adapté à la mise en valeur efficiente du prochain patrimoine de la CAN promis à l’avenir du pays. À travers, le monde, on appelle « Éléphants blancs », les infrastructures prestigieuses qui se révèlent plus coûteuses que bénéfiques. Selon certaines études, leurs frais de fonctionnement ou d’entretien sont quatre plus importants que les recettes qu’elles engrangent une fois les événements pour lesquels elles ont été réalisées sont passés.
Par exemple, le Cape Town stadium en Afrique du sud (construit à 226 milliards FCFA) pour la coupe du monde 2010, le stade d’Oyem au Gabon pour la CAN 2017 et le complexe sportif d’Olembe au Cameroun destiné à la CAN 2021. Ils sont désormais à l’abandon et les dépenses abyssales consenties sont a priori irrattrapables.
Arthur Zébé