L’ancien international ivoirien, Guy Demel, pose son regard sur le football national, parle de sa nouvelle vie et ses projets d’avenir.
Quelle est ta vision de la scène nationale du foot et de la sélection ?
Globalement, je suis la scène sportive nationale. J’essaie de regarder les matches du championnat de temps en temps.
Les clubs ne performent plus sur la scène africaine. Est-ce ton ressenti ?
Ça me touche comme ça doit toucher tous les fans de foot au pays et tous mes collègues. Je voudrais rappeler à ce propos, la démarche qui fut la mienne d’opter pour la Côte d’Ivoire très tôt. Je faisais partie des cinq jeunes français à l’étranger avec Aladière, Mika Silvestre, Dalmat et Péricard. À ce moment-là, j’étais toujours présélectionné chez les Bleus. C’était clair que ce serait la Côte d’Ivoire. Mais je refusais parce que dans ma tête, je me disais que j’aurais la chance de pouvoir jouer chez les Éléphants, et cela aurait plus de résonance qu’en France avec l’idée d’ajouter notre pierre à l’édifice pour permettre à notre football d’avancer. On fait partie des gens qui ont fait des sacrifices pour ce foot et c’est dur de voir dans quel état il se trouve. Certains pays et clubs nous passent devant parce qu’on s’est endormis sur nos lauriers.
Quels sont tes autres activités à part ton rôle de consultant ?
J’ai différents complexes de foot indoor du côté de Marseille. J’ai aussi investi dans l’E-Sport et les jeux-vidéos. Je passe également mes diplômes d’entraîneur. J’ai commencé en Allemagne.
Comment tes anciens coéquipiers en sélection ont-ils réagi à ton nouveau rôle à Canal ?
Je me suis fait chambrer. Ils m’ont dit : « Tu as grossi », « Pourquoi tu bégaies ? », mais j’ai reçu beaucoup de messages d’encouragements comme ceux de Sékou Cissé qui m’a pris en photo à l’écran, Boubacar Sanogo, Aruna Dindane, Aboulaye Méité et Cyril Domoraud.
Quel est le club ivoirien que tu chéris ?
C’est l’Asec Mimosas. Mon père a été le premier à me parler de la première génération des jeunes académiciens issus de l’Asec avec Aruna, Kalou, etc. À cette époque-là, j’étais au centre de formation de l’OM.
Entretien réalisée
Par Arthur Zébé