Les mois du carême et du ramadan sont des périodes de jeûne, de prière et de charité. En Côte d’Ivoire, les deux religions chrétiennes et musulmans comptent 76% de la population. Ces périodes de jeûne ont des impacts considérables sur le marché de la consommation. Mais malheureusement, pour de nombreuses personnes, cette période est également synonyme de cherté accrue de la vie. Surtout pendant le mois du Ramadan.
En effet, pendant le Ramadan, les prix des denrées alimentaires de base ont tendance à augmenter, ce qui rend plus difficile pour les familles à faible revenu de se nourrir convenablement. En dehors du pain qui a des prix fixes, de même que le riz, la plupart des produits de première nécessité ne font qu’augmenter. L’huile, les fruits et légumes frais, la viande, le poisson, le mil et bien d’autres deviennent inaccessibles. Une situation inquiétante qui nous a conduits sur l’un des marchés de la plus grande commune de Côte d’Ivoire, ce 29 mars, afin d’en savoir les raisons.
C’est le marché de toit rouge qui nous accueille aux environs de 16 heures. Nous constatons, à première vue, des vendeuses assises autour de leurs tables en train de paresser à cause du manque de clients. D’autres avec en face d’elles quelques clientes discutent âprement les prix des denrées.
Djê Lou Olga, est vendeuse de bananes et de légumes. Elle trouve que la combinaison des deux périodes de jeûne a créé une hausse du coût des denrées au niveau des marchés de gros. Ce qui les contraints à revoir leur prix. Un contexte bien désavantageux pour elles. Les grossistes quant à eux, accusent les transporteurs d’avoir augmenté le prix des chargements.
Madame Koffi Alice, cliente, n’a pas manqué d’indexer la mauvaise foi des commerçants qui profitent de la moindre occasion pour abuser des consommateurs. Elle appelle les autorités à réguler les choses.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.