D’un côté nous avons SGBCI, NSIA, BACI, SIB, BICICI, UBA, BRIDGE BANK, BOA, DIAMOND BANK, ORA BANK, BDU, AFRILAND FIRSTBANK et toutes les autres banques traditionnelles. D’un autre côté, nous avons la grande ville de Touba.
Ah Touba !
Cette belle ville de l’ouest de la Côte d’Ivoire, à l’instar de nombreuses grandes villes du pays, dispose de nombreuses infrastructures publiques.
En plus de ses nombreux établissements scolaires, médicaux et administratifs, Touba regorge d’entreprises du secteur privé.
Cependant, la capitale du Bafing, avec tout ses atouts semble être invisible aux yeux de nos banques.
Avec les évènements de 2002, toutes les banques ont quitté la ville et dix-sept ans après, aucune d’elles ne semble prête à revenir. C’est donc une situation difficile que vivent surtout les fonctionnaires et opérateurs économiques.
Selon M. Bamba notre correspondant sur place, ils n’ont d’autre choix que de se rendre à 115km de là, dans la ville de Man pour leurs formalités bancaires.
Avec cette situation, ce sont plusieurs désagréments qu’ils subissent.
Toujours selon lui, ils sont obligés de quitter leurs postes respectifs pendant les jours ouvrés pour ces courses, interrompant leurs tâches professionnelles, très souvent à l’origine de certaines lenteurs. Très souvent, ils sont aussi victimes de “coupeurs de route” et de braqueurs informés de la présence de cette manne et qui les dépouillent de leurs biens.
Pour éviter certains risques, la plupart des fonctionnaires et agents de l’État en poste à Touba laissent leurs cartes magnétiques à des parents dans la ville de Man.
Ce sont donc ces derniers qui désormais font les courses nécessaires et renvoient l’argent via le système des Mobile Money.
Il serait judicieux que les banques se penchent sur ce cas pour mettre fin aux interminables tracasseries des 66.000 habitants de la grande Touba.