Après une semaine passée à Man, Nesmond Ismaël avait hâte de rentrer sur la capitale ivoirienne ce lundi 15 avril. Mais son périple avec la compagnie de transport UTB s’est transformé en véritable calvaire, le poussant à regretter l’époque où il voyageait dans les fameux gbaka.
Arrivé au guichet UTB de Man vers 14h30, Nesmond s’est vu annoncer un départ prévu à 15h30. Mais contre toute attente, le car n’a finalement quitté la station qu’à 16h20, soit avec près d’une heure de retard, sans aucune explication ni excuse de la part du personnel.
“Le mécontentement était palpable parmi les nombreux passagers, mais personne n’est venu nous tenir informés de la situation”, déplore Nesmond, visiblement agacé par ce manque de considération.
Mais ce n’était là que le début des déboires. Une fois à bord, les passagers ont dû patienter plus de 20 minutes, moteur coupé et climatisation éteinte, avant que le véhicule ne prenne finalement la route pour Abidjan. Un inconfort supplémentaire sous la chaleur écrasante de ces derniers jours.
Pire encore, le trajet s’est ensuite transformé en une véritable odyssée, avec des arrêts intempestifs du machiniste pour récupérer ou déposer des passagers, rallongeant considérablement la durée du voyage.
“C’était l’expérience d’un vrai gbaka, avec tous les désagréments que cela comporte. Même le fait de nous avoir demandé de tirer les rideaux, comme si on était des gamins, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase”, s’emporte Nesmond.
Face à ces manquements répétés, le jeune homme ne décolère pas : “UTB, vous vous dites leaders du transport interurbain en Côte d’Ivoire, mais vous devez sérieusement revoir votre service client. Vos beaux cars ne suffisent pas, encore faut-il que votre personnel soit formé à la courtoisie et à l’information des passagers.”
Une expérience cauchemardesque qui fait regretter à Nesmond l’époque des gbaka, pourtant réputés pour leur inconfort, mais où le service demeurait au moins correct.