Ces derniers jours, pour qui a pu se rendre dans une agence de la Direction Générale des Impôts DGI, le constat d’une relative affluence d’usagers, venus régler leurs frais de patente de Transport, est évident. Au nombre de ceux-ci, l’on compte un nouveau type de clients, les conducteurs de VTC.
L’information est officielle, ils devront désormais régler cette taxe. Une mesure qui vise à réguler leur activité et à mettre fin aux tensions entre les transporteurs classiques et eux. Selon les informations obtenues de sources bien informées, la patente s’élève à 135 480 francs CFA et devrait à terme être accompagnée d’une carte de transporteur et d’une assurance spécifique.
Les transporteurs classiques se plaignaient depuis quelque temps de la concurrence jugée déloyale des VTC, qui évoluaient dans un vide réglementaire et bénéficiaient de conditions fiscales plus avantageuses, selon eux. Les VTC, quant à eux, estimaient que les règles applicables aux transporteurs classiques étaient obsolètes et ne tenaient pas compte des spécificités de leur activité.
Avec l’instauration de la patente Transport, les conducteurs de VTC seront soumis aux mêmes règles de fonctionnement que les autres transporteurs classiques. La Direction Générale des Impôts invite ainsi l’ensemble des conducteurs de VTC à se conformer à cette nouvelle règle, qui est désormais une décision officielle.
Cependant, cette mesure pourrait avoir un impact sur l’activité des VTC en Côte d’Ivoire, qui devront à présent supporter des coûts supplémentaires pour exercer leur métier. Certaines voix s’élèvent déjà pour dénoncer une mesure qui pourrait pénaliser les petites entreprises et les chauffeurs indépendants, qui ont souvent des revenus modestes et des marges de manœuvre limitées.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Abidjan