Abobo-té carrefour « Burkina », ce vendredi 28 octobre 2022, nous apercevons dame Abiba Coulibaly.
Vêtue de la caractéristique combinaison verte des agents préposés à l’entretien de la voie publique et au ramassage des ordures, elle vient spontanément vers nous.
Il s’ensuit un échange des plus instructifs. Il ressort que Abiba est une véritable bourrue de travail. Elle l’est par absolue nécessité. Mère de famille et épouse, elle doit aider dans un ménage où son mari exerce dans l’informel. Pour joindre les deux bouts, et en plus de sa fonction de balayeuse, elle est également lavandière. Avant le chant du coq et après ses dévotions, elle se rend dans des ménages pour y faire la lessive.
À partir de 06h, elle rejoint son poste.
Elle travaille jusqu’à midi. Elle ne reprend qu’une heure, entre dix-sept et dix-huit heures, les après-midis. Elle nous confie qu’avec son employeur, elle toucherait la somme mensuelle de soixante-mille francs CFA. Nous ne saurions, faute de documents faisant foi, attester de la véracité de tels propos.
Pour ce qui concerne le ménage chez les particuliers, elle gagne entre mille et deux mille francs les jours où elle doit cumuler ses deux emplois. Abiba rêve d’une vie où elle ferait moins d’efforts pour gagner plus d’argent. Elle espère vivement trouver de quoi regarder l’avenir de manière plus sereine. Nous la quittons sur cette note d’espoir, convaincu qu’avec son ardeur, elle trouvera l’issue heureuse voulue.
Benie Eckra, contributeur Pepesoupe à Abobo