En général, le rappel à Dieu du père de famille est une occasion de dislocation et de difficultés pour celle-ci. BLÉ Dilan aujourd’hui âgé de 24 ans et sa famille n’ont pas échappé à cette ”règle”.
En effet, lorsqu’il avait 09 ans, ses cinq frères et sœurs et lui ont dû interrompre leurs études après le décès de leur père. Face au manque de moyen de leur mère, son frère aîné décide de quitter Divo leur ville natale pour Daloa où il espère de meilleurs jours. Il y ouvre un salon de coiffure qu’il tiendra quatre ans durant et finit par être admis au concours de CAFOP.
De son côté Dilan demeuré à Divo transporte des bagages à l’aide d’une brouette, qu’il loue journellement, au marché moyennant des pièces de monnaie. Son aîné l’invite donc à rejoindre Daloa aux fins de poursuivre la gestion de son salon. C’était le plus gros cadeau que j’ai jamais reçu confie Dilan. Dilan qui a alors 20 ans rejoint donc la ville des antilopes. C’était en 2015.
Après avoir appris deux ans durant auprès de l’ami de son grand frère, le jeune homme a désormais l’entière gestion du salon coiffure. Ayant su maintenir la clientèle de son frère, par son sérieux au travail, en 2017, Dilan a agrandi le salon de coiffure CHEZ GAUCHER où il travaille avec un apprenti.
Interrogé sur ses ambitions, Dilan reconnait que le salon leur a apporté à sa famille etlui car grâce au salon son frère est aujourd’hui fonctionnaire et arrive à faire face aux besoins de leur mère. Lui-même est également autonome et espère réussir également à un concours pour léguer également le salon à son cadet qui a 17 ans et semble perdu.
Chez Gaucher, situé face à la station Petro Ivoire, sur l’axe menant à Issia et non loin du Commissariat du 2ème Arrondissement de Daloa, Dilan reçoit toujours avec le sourire, et est toujours optimiste quant à l’avenir dans une ville d’où partent de nombreux migrants.