Avec courage, abnégation et une vision inébranlable, Ayouba Dicko, un jeune Nigérien, trace son chemin depuis ses modestes débuts en tant que “Gongo”, un raccommodeur ambulant de chaussures, utilisant simplement une pointe ou du fil à coudre. Son parcours est une source d’inspiration et de respect pour tous ceux qui ont eu la chance de le croiser.
Originaire du Niger, Ayouba Dicko a débarqué sur les rives de la lagune Ébrié en 2011, peu après la crise post-électorale, avec un seul objectif en tête : se faire une place au soleil. Au cours de ses 12 années de présence en Côte d’Ivoire, il a poursuivi son rêve avec une détermination inébranlable, travaillant chaque jour avec autant de passion.
Après avoir longuement parcouru chaque quartier de Marcory, dont il connaît chaque ruelle, Ayouba s’est finalement installé non loin de l’immeuble Samaritain, situé dans le quartier Champroux. Il a abandonné sa caisse à enclume transportable qui faisait de lui un “Gongo” contre un tablier bien équipé, qui lui sert désormais d’atelier. Sans aucune formation préalable, il a commencé à concevoir ses propres modèles de chaussures, notamment des sandales qu’il vend entre 2000 et 3000 francs CFA.
De plus, Ayouba rachète des chaussures usées à ses clients pour les restaurer et les revendre, créant ainsi une source de revenus supplémentaire. Parfois, ses clients lui confient leurs chaussures pour la revente, et ils partagent les bénéfices à parts égales. Cette approche astucieuse lui a permis de diversifier ses revenus et de devenir un entrepreneur accompli.
Ayouba Dicko retient de sa petite aventure, l’autonomie qu’il a gagnée grâce à son travail acharné, ainsi que son indépendance financière. Aujourd’hui marié et père de famille, il arrive à assumer ses charges avec dévouement, tout en continuant à poursuivre ses objectifs. Grâce à son dévouement, Ayouba est en train d’écrire sa propre histoire, qu’il franchit étape après étape.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Marcory.