L’économie fruitière et maraîchère dans le chic quartier “Résidentiel” de Marcory est largement dominée par des citoyens étrangers, principalement originaires du Niger. À chaque coin de rue de ce vaste quartier, on peut observer ces hommes, qu’ils se tiennent derrière leurs étals ou qu’ils tiennent des sachets, des cartons ou de petites caisses de fruits et légumes frais. Certains courent après les véhicules pour proposer leurs précieuses récoltes, tandis que d’autres interpellent les passants pour trouver de potentiels clients et ainsi assurer leur subsistance quotidienne. Que ce soit en tant qu’employés ou travailleurs indépendants, ces hommes font preuve d’ingéniosité et de détermination dans un quartier peuplé de la classe moyenne supérieure, où les supermarchés sont le choix préféré des résidents.
Au fil des années, ces vendeurs ambulants de fruits et légumes, ou ceux installés derrière leurs étals, ont réussi à s’imposer dans ce quartier chic, devenant ainsi des acteurs incontournables de la vie économique locale. Nous avons eu l’occasion de discuter avec Soumahila Issa, spécialement venu du Niger pour reprendre le flambeau de son père, parti à la retraite dans son pays d’origine. Soumahila a établi son commerce à quelques mètres des supermarchés Sicomex et Ecoprix. Sa clientèle est principalement composée de Libanais qui, selon lui, apprécient la fraîcheur et la plus grande accessibilité de ses fruits.
Depuis des décennies, ces vendeurs de fruits et légumes ont réussi à s’imposer dans le tissu économique du quartier de Marcory, faisant de ce commerce une véritable tradition nigérienne en Côte d’Ivoire. Leur persévérance et leur capacité à répondre aux besoins de la communauté locale ont contribué à forger leur succès. Ils sont devenus bien plus qu’une simple présence économique, ils sont désormais une partie intégrante de la vie de ce quartier de Marcory, un exemple de la diversité culturelle.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Marcory.