Nous sommes en pleine zone portuaire à Zimbabwé, un vaste quartier précaire qui borde la lagune Ebrié. Composé de plus de 10.000 habitants, ce petit village urbain de la commune de Port-bouët, est économiquement très actif. En-dehors de la pêche, il y a plusieurs autres activités qui permettent d’animer le village qui compte aussi un centre de santé et une école primaire publique. La vente de pièces détachées pour gros camions et petits bateaux est l’une des principales activités de cette partie de Vridi 3 menacée de disparaître avec l’extension prochaine du port d’Abidjan.

Cette petite casse est installée juste à l’entrée de Zimbabwé et compte plus d’une vingtaine de petites boutiques collées les unes autres. Ces commerces sont à majorité tenus par des citoyens étrangers des pays de la sous-région.
Kindo Adama est propriétaire de l’un de ces magasins qui bordent la seule voie d’accès au village par la route. Malgré la quinzaine d’années d’expérience qu’il a dans ce métier, il estime être l’un des plus jeunes sur le site. Certains auraient une vingtaine d’années de présence.

Des câbles, des haussières, des chaînes pour bateaux, des pédales, boulons et autres éléments permettant au bon fonctionnement des petits bateaux et de camions sont autant de pièces qu’on y retrouve. La pièce la moins coûteuse est un boulon qui est vendu à 100 f. Quant à la plus coûteuse, elle peut atteindre des dizaines de milliers de francs en fonction du client.
Kindo Adama, bien que très expérimenté dans ce métier, trouve qu’il ne s’en sort plus. Car le business ne serait plus aussi lucratif qu’il y a quelques années.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Port-bouët.