L’hype autour de la cherté de la vie ayant baissé, certains continuent de s’en plaindre. Ce 30 avril, nous étions avec Aka Sabine, une commerçante, vendeuse de viande fumée. Elle réside dans la ville d’Ayamé au sud-est de la Côte d’Ivoire. Selon ses dires le carton de viande qui était à 12 500 FCFA est devenu 17 500 FCFA. Sans compter le transport de 2 500 FCFA parce qu’elle se rend à Aboisso pour pouvoir prendre sa marchandise. Les clients se plaignent comme quoi : « les morceaux sont plus petits qu’avant. » Mais malheureusement elle ne peut faire autrement.
Plutôt que d’augmenter les tarifs qui sont de 500 à 1500 FCFA le morceau, elle a préféré diminuer le volume des morceaux. Elle le fait au risque de ne pas faire de bénéfice ou pire encore, de perdre ses fonds. Aka Sabine précise qu’elle achète la viande fraîche. C’est elle-même qui la fume pour ensuite aller la revendre sur le marché. « C’est difficile, mais après tout rien est facile », disait-elle. Aka Sabine vend un peu de tout : de la viande de porc, des pattes de bœuf… De ce fait, ses clients musulmans n’ont pas à voir peur. Bien que certains commerçants ne le fassent jamais, elle, ne vendrait un produit que le client dit ne pas vouloir consommer. Le but du commerce est certes de se faire du bénéfice, mais aussi de satisfaire sa clientèle.
Michèle Djaman, contributeur PepeSoupe à Ayamé
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