Si se promener la charrette en main pour vendre du café peut être gênant voire honteux pour certaines personnes, il n’en n’est pas pour Soumahoro Aboubacar qui y gagne bien sa vie à Port-Bouët. Tout a commencé en 2019 lorsque son métier d’électricien bâtiment va prendre un coup. En effet le maire de la commune de Koumassi soucieux du rayonnement de sa commune va entreprendre une série de projets de destruction de certains bâtiments installés sur des espaces publics. Malheureusement, l’entreprise d’Aboubacar n’a pas échappé : tout a été démoli ! Que faire entre-temps ? Pendant qu’il cogitait pour trouver comment s’orienter à nouveau, il est victime d’un cambriolage où il perd tous ses équipements de travail. Ainsi, c’est tout ruiné qu’il se retrouve pendant plusieurs mois au chômage.
Apres plusieurs réflexions l’individu galérait à trouver un nouvel emploi. C’est alors qu’un ami va lui proposer le business de vendeur de café ambulant, une proposition à laquelle il ne va pas adhérer au départ par gène. Mais face aux réalités présentes, il a dû faire le pas en allant contracter un prêt de 20 000fr CFA pour démarrer son nouvel emploi. Aujourd’hui, même s’il ne gagne pas d’aussi grands revenus par rapport à son précédent travail, Aboubacar est heureux de ce qu’il arrive à arrondir ses mois grâce au café. Il gagne en moyenne 2000fr CFA par jour, soit 60 000fr CFA par mois, ce qui est largement au-dessus du SMIG. En plus, il est bien apprécié de ses clients à qui il vend ses services entre 100fr CFA et 200fr CFA la tasse de café et de thé selon qu’elle contient du lait ou pas.
Aristide Dembélé, contributeur PepeSoupe à Port-Bouët. le 11 Août 2021
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