La nouvelle gare d’Adjamé est l’une des plaques tournantes du transport des personnes en Côte d’Ivoire. Ce lieu, qui regroupe plusieurs dizaines de compagnies locales et internationales, n’est, malgré le statut qu’il occupe, pas du tout bien servi en termes de routes. Les voies y menant sont presque toutes impraticables. Des petites ruelles aux alentours à la grande voie, c’est tout un parcours de combattant auquel font face les transporteurs et usagers de la route.
Durant tous les jours de l’année, c’est la croix et la bannière pour ces dizaines de milliers de personnes qui y défilent chaque jour. En saison sèche, l’on se contente de circuler avec prudence sur les rebords restant du bitume ou dans la terre boueuse. Mais en saison de pluies, c’est à tout un chapelet de manœuvres risquées auxquels sont livrés les automobilistes. Si les grands cars ont l’avantage de leurs pneumatiques d’où un meilleur équilibre, ça n’est pas le cas des berlines qui sont dangereusement exposées à de nombreux risques. Quant aux piétons, ils sont contraints de se déplacer dans la boue.
UTB, AVS, UTT, UTRAKO, MTT, CTE, MDT et bien d’autres, sont autant de compagnies qui logent sur cette nouvelle gare. Avec tout le déferlement de passagers qui y affluent chaque jour, cet endroit reste un maillon très important de l’économie en Côte d’Ivoire. Mais malheureusement, malgré tous les milliards que brasse cette gare depuis des décennies, elle reste dans un état de dégradation très avancée.
En attendant les travaux de réaménagement et d’agrandissement prévus depuis l’année 2014 par le gouvernement, les usagers de cette gare appellent à l’aide. Car le mauvais état de la route cause à la fois des dépenses abusives, un problème de rentabilité et de sécurité routière. Espérons que leur appel soit entendu.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Adjamé.
