Même si les chiffres officiels de l’état donnent un peu plus de 35 % de pauvres en Côte d’Ivoire, la réalité du terrain laisse transparaître tout autre chose. La pauvreté étant étroitement liée au chômage, ces 2 aspects sociaux sont un véritable phénomène qui mine le pays. À Abidjan comme à l’intérieur du pays, ces réalités font partie du quotidien des populations. Pour lutter contre ces fléaux, les populations s’y prennent comme elles peuvent avec de petites activités génératrices de revenus.
À Abidjan, il y a un nouveau concept qui est un peu en vogue et qui n’échappe pas aux regards. Ça s’appelle “le business des ponts“. Des personnes en quête du minimum pour survivre occupent depuis peu les petits ponts de l’intérieur des communes. À Yopougon comme à Adjamé, on aperçoit ces personnes mener plusieurs activités grâce auxquelles elles font vivre leurs familles.
Nous étions à “Adjamé Washington“, ou encore appelé “Sababou“, pour nous enquérir du quotidien de ces travailleurs. Installés sur le pont reliant “Adjamé liberté” à Cocody, ces hommes et femmes n’hésitent pas à s’ouvrir à nous malgré leurs craintes diverses.
Mademoiselle Aïcha et madame Adeyemi, sont des vendeuses d’articles de ménages de serviettes et de sous-vêtements. Présentes sur le pont de Washington depuis 3 ans, elles interpellent les autorités compétentes pour trouver des solutions afin de leur permettre d’exercer dans la quiétude et en toute conformité. Les magasins n’ayant pas des prix accessibles à tous, de même que les places de marchés classiques étant toutes occupés, elles sont contraintes de squatter le pont pour avoir de quoi vivre décemment.
Comme ces 2 dames, les centaines de personnes occupant ces ponts vivent les mêmes réalités
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Adjamé.