Traoré Aramatou et Ouattara Alima sont deux cousines qui ont décidé de s’unir pour faire du commerce. Venant d’une grande famille malinké, ces deux sœurs ont reçu le don qui se transmet de génération en génération ; celui de la vente de gnonmi. Ce mets fait à base de mil est très affectionné par le peuple malinké et utilisé pour le goûter et souvent pour certains rituels. Depuis toute petites, elles sont aux côtés de leur grand-mère Dame Anzata, ancienne commerçante réputée dans le quartier Koko de Bouaké pour sa vente de gnonmi. Aujourd’hui aguerri, Aramatou mariée et mère de deux enfants décide avec sa cousine Alima, célibataire mère d’un enfant de relever le défi et poursuivre les prouesses de la famille.
Elles prennent position à la place habituelle juste à proximité du marché de gros. Sous une bâche et à l’abri du soleil, elles sont au four et au moulin pour la vente. Pendant qu’Aramatou grille les beignets, Alima, quant à elle, s’en tient à servir et va même ajouter du lait en sachet pour accompagner ce délice à la demande du client. Avec au minimum 50 f CFA, il est possible d’en manger. Habitué du coin, Chérif donne des précisions : « Je viens de la part de ma mère qui a insisté que je vienne acheter ici. Elle y est habituée et franchement, le goût est vraiment bon ». Vendant de 8 heures à 18 heures, ces braves femmes arrivent avec leurs revenus à subvenir à leurs besoins.
Sinwindé Cheick Mohamed contributeur PepeSoupe à Bouaké.
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