Sur le chemin de la quête du bien-être social, tous les moyens sont bons pour arriver à bon port. Le problème de transport en commun n’est plus un secret pour les millions d’Ivoiriens de la métropole abidjanaise. Grâce à la fibre entrepreneuriale qui anime certains, l’on arrive à répondre un tant soit peu aux nombreuses sollicitations des populations.
Depuis quelques années, les Ivoiriens sont habitués à voir les tricycles transporter des personnes dans différents endroits de la ville. Surnommé “Saloni“, en référence au célèbre feuilleton “Novelas” Indou, les tricycles occupent aujourd’hui une bonne partie du marché. Généralement composé de 4 places assises, ces engins permettent de sortir facilement des lieux reculés en ralliant les voies principales.
À Port-bouët, dans le village d’Adjouffou, il y a un nouveau type de tricycles surnommé “Cargo“, qui y transporte les populations. Ce nom fait référence aux cargos militaires à cause de sa capacité à prendre plusieurs passagers. Entre 8 et 10 places à chaque chargement, ces cargos sont d’un précieux apport aux populations malgré le coût du transport qui est de 300 f, jugé élevé par ces dernières. Parlant du coût du transport, Bity Assah Jean Eudes Freddy, conducteur sur la ligne casier-belleville, depuis maintenant 1 an, décide de nous répondre.
“Avant de démarrer la journée, nous payons 6 500 f au syndicat chaque matin. Ensuite, nous payons 800 f ou 1000 f pour chaque chargement sur une course. Sans compter que nous devons payer le carburant qui coûte aussi cher et reverser le soir les recettes des propriétaires. Si nous ne fixons pas le transport à 300 f, nous ne nous en sortirons pas”, fait savoir tout excité, Bity Assah. Une justification assez plausible.
En attendant que les échanges entre syndicats et transporteurs aboutissent à une révision du coût du transport, les cargos continuent de remplir leur mission.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Port-bouët.