Pour tout ce qu’ils représentent pour Abidjan et la Côte d’Ivoire, les marchés d’Adjamé ne sont plus à présenter. Marché Gouro, petit Lomé, Black-market, etc., ont chacun une histoire particulière.
Le Black-market est plus connu pour sa diversité en termes de produits, le marché Gouro pour ses vivriers vendus en gros, petit Lomé pour être la mini industrie de la mode.
Le Forum des marchés est le plus grand d’entre eux tous avec une superficie de 16 000 m2. En-dehors de l’électroménager, il regroupe tous les secteurs d’activités qu’on y trouve sur les autres marchés. Nous sommes allés ce 29 mars à la découverte de la petite industrie de poisson fumé qui occupe toute une ruelle derrière le forum.
Ce sont plusieurs dizaines de femmes jeunes et moins jeunes qui mènent les débats sur ces lieux. Derrière leurs tables pour certaines, sur leurs plateaux pour d’autres, ou encore dans l’entrepôt d’en face pour quelques-unes, ces dames travaillent en parfaite intelligence.
Avec des échantillons de poissons exposés pour les tests de fraîcheur, ces dames appâtent les clients sans fournir de grands efforts. Les variétés et la qualité à vue d’œil font déjà effet.
Là-bas, les prix de poissons varient selon les types de 1000f à beaucoup plus. On y trouve des brochets, des requins, des saumons, des pieuvres, des carpes et bien d’autres. Un petit marché de plusieurs décennies, qui selon madame Bossou, alimente toute la Côte d’Ivoire et s’exporte même en Europe.
Arrivée dans ce business dès l’entame de sa majorité, Madame Bossou y a vécu plusieurs expériences diverses. Elle garde les meilleures.
Sista Amah, d’origine ghanéenne, y a fait toutes ses années depuis qu’elle a posé ses valises en Côte d’Ivoire. Elle trouve que même si le marché est aujourd’hui difficile, il continue de lui offrir du bonheur.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Adjamé.