À Abidjan, nous avons rencontré Serey Bonaventure Abel, un jeune artisan réparateur de parapluies et de parasols. Il était en train de remonter un parapluie à Niangon Lubafrique, près de l’église catholique Saint Matthieu, à proximité d’un ravin traversant le quartier. Malgré son apparence nonchalante, cet homme à l’allure décontractée redonnait vie à un parapluie usagé. Cependant, ne vous fiez pas à son apparence : Serey Bonaventure est bien plus qu’un simple réparateur, c’est un travailleur infatigable dont le courage et la résilience dépassent les apparences. Malgré le manque de ressources dont il se plaint, il s’engage pleinement dans son travail.
Résidant chez son frère aîné dans le quartier de Micao, c’est ce dernier qui lui a enseigné le métier. Chaque jour, Bonaventure parcourt des kilomètres à pied à la recherche de clients. Proposant des prix abordables allant de 500f à 3000 francs CFA, il attire régulièrement une clientèle fidèle. Ce jour-là, il présentait des signes de maladie, avec des tremblements et des frissons visibles. Cependant, sans argent, il devait trouver un moyen d’acheter des médicaments et de quoi se nourrir.
Malgré son état précaire, Serey Bonaventure Abel a courageusement choisi de travailler, risquant sa santé pour gagner sa vie. Son acte audacieux témoigne de sa détermination à s’assumer pleinement.
Cet épisode souligne sa détermination à ne pas se laisser abattre par l’adversité. Malgré son état de santé fragile, Serey Bonaventure Abel a fait preuve d’un courage hors du commun en poursuivant son labeur, peu importe les risques encourus.
Au-delà du courage de Serey Bonaventure Abel, il faut souligner la précarité dans laquelle vivent plusieurs jeunes qui, sans moyens réels, tirent le diable par la queue.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.