Madame Ouattara est une femme mariée ayant 6 enfants. Elle vend du poisson fumé. Son mari et elle se débrouille dans la vie. Ce qu’elle gagne sert aussi à s’occuper de la famille. Cependant, est-ce que cette activité marche ? Madame Ouattara nous explique tout. « Au début, ça marchait, les prix des poissons étaient abordables. Mais maintenant rien ne marche, tout a augmenté. Si je continue encore à vendre, c’est parce que ma situation m’en oblige.

La vie est dure et pour s’occuper des enfants, il faut faire des sacrifices. Je vais alors acheter les poissons frais et ensuite, je reviens les fumer moi-même. Le prix dépend de la qualité, mais aussi du type de poisson. Le kilo de poisson varie actuellement ça va de 1300 f à 2500 f. Je prends donc une certaine quantité pour bénéficier de réduction. Lorsque je découpe et que je revends les prix sont entre 500 f et 1000 f. Le maquereau moyen : 2 à 500 f, maquereau gros : 3 à 1000 f. Il y a aussi d’autres poissons qu’on vend par tas de 500 f, de 1000 f aussi. À la fin de la journée, s’il y a des restes de poissons, je conserve à la maison quand ils sont fumés. S’ils sont encore frais, je ramène à la poissonnerie pour la conservation. Vu que je n’ai pas de frigo ». En gros, madame Ouattara souffre de la cherté de la vie. Une commerçante comme elle mérite beaucoup. Non seulement, pour les efforts fournis quant à son activité, mais aussi pour avoir de quoi s’occuper de sa famille. « La vie n’est pas douce avec nous, mais on s’y accroche. » Disait-elle. C’était ce mercredi 23 février 2022 aux environs de 10 h. Nous étions à Koun-Fao. Une localité située au nord est de la Côte d’Ivoire. Elle se trouve dans la région du Gontougo qui elle-même est située dans le district du Zanzan.
Michèle Djaman, contributeur PepeSoupe à Koun-Fao.
Lire aussi ⬇️
NABÈSSÈ, COMMERÇANTE DE POISSONS FUMÉS