Dans le tumulte du quartier d’Abobo, à Plateau Dokui, nous avons rencontré Siméon Kouakou et l’un de ses collègues, deux jeunes hommes qui ont accepté de nous dévoiler les réalités du métier de livreur de boissons. À travers leurs récits, nous avons découvert les hauts et les bas de cette profession souvent méconnue.
Au-delà de la force physique requise pour accomplir cette tâche ardue, les livreurs doivent également faire face aux aléas liés aux engins de transport, tels que les tricycles, utilisés pour acheminer les boissons. La mécanique peut parfois jouer des tours, ajoutant une dose d’imprévu à leur quotidien déjà mouvementé.

En ce qui concerne la rémunération, nos interlocuteurs nous ont assuré qu’ils ne se plaignaient pas. Avec un salaire minimum de 50 000 francs CFA, évolutif en fonction de leurs performances, ils arrivent à joindre les deux bouts.
Siméon, qui poursuit ses études en cours du soir, nourrit le rêve de devenir son propre patron un jour. Il souhaite ainsi rendre hommage à leur actuelle patronne, qu’il considère comme une bienfaitrice, en créant sa propre entreprise.
Nous les quittons vers 17h, alors qu’ils se préparent à effectuer des livraisons auprès de leurs clients des environs. Leurs destinations : les “maquis”, ces débits de boissons populaires où l’ambiance et la convivialité règnent.
Cette entrevue avec Siméon et son collègue nous a permis de mieux comprendre la réalité des livreurs de boissons, leur dévouement et leur ambition. Ils contribuent au bon fonctionnement des établissements de restauration et de divertissement de la région, tout en faisant face aux défis inhérents à leur métier.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Abobo