Le métier de convoyeur est une activité qui nécessite une très bonne condition physique. Ce qui fait qu’il est littéralement dominé par les hommes. Mais depuis une bonne dizaine d’années on en voit des femmes qui s’y mettent de plus en plus. Elles sont plus en vu sur les lignes de transports de grandes distances. On constate aussi depuis peu, que les filles ont commencé à intégrer le milieu des “apprentis Gbaka” (convoyeurs de minicars intercommunaux). Un milieu très violent ou le moyen d’expression par excellence est l’usage des muscles.
C’est dans ce milieu que Awa koné, ainsi que bien d’autres y font leur petit bonhomme de chemin. Grâce à son allure de garçonnet, la jeune koné Awa, se fait entendre à des centaines de mètres en train de héler les potentiels passagers pour son Gbaka.
Abobo PK! Abobo PK! Abobo!

Entre passants et véhicules, Awa se faufile pour proposer ses services. Grâce à sa fougue, elle arrive à s’imposer dans un milieu très concurrentiel tout en gagnant le respect de ses confrères.
Aujourd’hui, 10 janvier 2023, est un jour comme tous les autres pour la courageuse Awa. Sa petite taille d’environ 160 centimètres et sa nature féminine ne sont en rien une excuse pour elle de faiblir. Elle va au charbon ! <<Je fais ce métier parce qu’il me plaît et non parce que je suis pauvre. Aussi, je veux à travers cela transmettre un message aux femmes. Leur dire que notre condition féminine ne fait pas de nous des éternelles assistées. >>
Quant à la question de savoir comment est sa relation avec ses confrères, Awa la trouve assez intelligente. Même si parfois elle est obligée de sortir les muscles.

Pour Keita Moussa, son patron, Awa est une fierté. En plus de travailler correctement elle a un fort mental.
Kone Awa est un modèle de motivation à enseigner.
Bainguié jean-françois contributeur PepeSoupe à Adjamé.